124 337: c’est le nombre de visites qu’a enregistré le Musée d’histoire naturelle de Berne NMBE en 2021 (contre 97 615 en 2020). Bien que cela ne soit pas un nouveau record, il s’agit d’un chiffre excellent compte tenu du contexte. En effet, le Musée n’a pu ouvrir ses portes que le 1er mars en raison d’un nouveau confinement.
L’exposition temporaire «Queer – La diversité est dans notre nature», qui porte sur la diversité des genres et des orientations sexuelles chez les animaux et les humains, a largement contribué à ce succès. Outre l’exposition elle-même, le public s’est montré très intéressé par le programme-cadre ainsi que par les nombreuses visites guidées réservées aux classes. Et pour terminer l’année en beauté, «Queer» a reçu en novembre le Prix Expo 2021 de l’Académie suisse des sciences naturelles pour la meilleure exposition de sciences naturelles en 2021. En raison du franc succès qu’elle a remporté, l’exposition «Queer» a été prolongée jusqu’au 19 mars 2023.
La nouvelle exposition permanente «Cabinet de curiosités» a elle aussi séduit le public. L’exposition, qui se distingue par son esthétisme, a attiré l’attention des médias: le «Cabinet des curiosités» dévoile aux yeux des visiteurs une partie de ce qu’on appelle la collection humide. Plus de 15 000 pièces sous verre sont exposées sur des étagères qui grimpent jusqu’au plafond. En tout, 19 000 pièces de collection sont entreposées dans ces locaux: des iguanes, des poissons, des crocodiles, des manchots et des insectes… Et même une collection d’yeux.
Après le confinement, le Musée ne s’est pas seulement réjoui de voir ses salles d’exposition reprendre vie: en effet, les manifestations cultes ont elles aussi pu reprendre, comme le spectacle «Le bestiaire de Winterberg» ou la «Visite des coulisses». En novembre, l’acteur Uwe Schönbeck a régalé le public avec le monologue de Kafka «Rapport à une académie».
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Nouveautés en 2022: classement, renaissance, transformation
Les préparatifs pour les temps forts de 2022 battent déjà leur plein. Cette année, l’exposition africaine et ses fameux animaux naturalisés – lions, rhinocéros, antilopes – vont passer par un dépoussiérage, avec des informations actualisées, ainsi que des mises en situation attractives qui mettent en valeur les «livres d’image 3D» et qui illustrent leur dimension historique. En outre, une nouvelle thématique, les «pièces de collection issues du contexte colonial», sera créée.
La dernière pièce de l’exposition «Apocalypse» porte le titre «La fin ouverte»: chaque année, un ou une artiste viendra aménager la pièce. À partir de début 2022, vous pourrez visiter l’installation «The Substitute», de l’artiste britannique et sud-africaine Alexandra Daisy Ginsberg (* 1982). La disparition du dernier rhinocéros blanc du Nord mâle en 2018 et l’espoir de faire revenir cette espèce exterminée grâce à la biotechnologie ont façonné ce travail vidéo. Alexandra Daisy Ginsberg fait renaître le rhinocéros à travers son œuvre: une projection à taille réelle montre ce puissant animal dans un monde virtuel et symbolise ainsi la perte de milliers d’espèces animales et végétales qui disparaissent quotidiennement. C’est avec ce travail vidéo poétique que l’exposition «Apocalypse» entame sa dernière année.
Nous prévoyons de grandes transformations dans le domaine de la formation et de la médiation: le coin des explorateurs sera entièrement repensé et rouvrira ses portes à l’automne 2022. Une exposition interactive, une arène, un atelier, une salle de classe ainsi que plusieurs véhicules de découverte seront désormais disponibles pour faire des expériences et apprendre – aussi bien pour les visiteurs individuels que pour les classes.
Grenouilles voyageuses, poissons transparents et escargots aux dents pointues
En 2021, les recherches ont débouché sur de nombreuses trouvailles: un groupe de recherche international dirigé par le scientifique du NMBE Stefan Hertwig a réussi à décrypter l’évolution des grenouilles Occidozyga en Asie du Sud-Est. Lukas Rüber, chercheur au NMBE, a identifié, en collaboration avec des collègues internationaux, une nouvelle espèce de poisson appartenant au genre Danionella au Myanmar: Danionella cerebrum. L’absence de voûte crânienne et son corps transparent laissent apparaître le cerveau de ce minuscule poisson.
Des travaux de transformation sont en cours près de la gare de Berne – à l’endroit exact où un rhinocéros primitif a été découvert, jadis. Le département des sciences de la Terre du Musée d’histoire naturelle de Berne profite du chantier pour rechercher des fossiles dans des couches rocheuses vieilles de 20 millions d’années. Ainsi, Ursula Menkveld, paléontologue au NMBE, et son équipe ont pu trouver des dents et des fragments de mâchoires de petits mammifères. L’étude des météorites a également connu une grande activité en 2021: par exemple, la recherche de météorites à Twannberg s’est poursuivie. Avec plus de 143 découvertes, le champ de dispersion de la météorite a pu être considérablement élargi. Le chercheur en météorites du NMBE Beda Hofmann et son équipe ont ainsi pu acquérir de nouvelles connaissances sur le transport des météorites par les glaciers de l’avant-dernière période glaciaire.
Et ce n’est pas tout: des collaborateurs du musée, dont les scientifiques Christian Kropf et Eike Neubert, ont participé à des projets internationaux qui ont notamment permis de découvrir un nouveau genre d’escargot vivant dans des grottes et doté de dents pointues, ou encore d’établir le catalogue mondial des arachnides le plus complet à ce jour.
En cette nouvelle année, les scientifiques du NMBE continuent de visiter les expositions de musées, font de nouvelles découvertes devant chez eux et dans le monde entier, remettent en question leurs connaissances et comblent les lacunes de la recherche. Restez au courant des dernières nouveautés.
Contact presse: Stefanie Christ, responsable communication, stefanie.christ@nmbe.ch, +41 (0)31 350 72 66